« Mon but est de faire de l’éducation un droit pour les filles. C’est un pas vers le développement et le progrès pour les femmes soudanaises. »
Zeinab Nour est née en 1928 et enseigne aujourd’hui dans l’État d’El Gedaref, dans l’est du Soudan. Elle est la première fille de la région à fréquenter l’Omdurman Institute for Teachers, en 1939, et devient professeure au Soudan oriental en 1941. Depuis 47 ans, elle soutien l’éducation des filles et l’autonomie des femmes. Son action vise à combattre les coutumes ancestrales où l’éducation des filles est considérée inutile et le rôle social des femmes se limite au mariage et à la procréation. Zeinab coordonne son travail avec celui du ministère de l’Éducation et d’autres organismes d’éducation.
Zeinab a toujours soutenu le droit des filles à l’éducation. Elle a une longue expérience en enseignement, surtout dans les banlieues éloignées des villes soudanaises, à une époque où l’éducation des filles était une idée révolutionnaire et où les conditions de travail étaient très difficiles. Zeinab se rappelle : « J’ai été nommée directrice de l’école d’El Khatmia, dans la banlieue de Kassala, à plusieurs heures d’El Gadaref. Pour m’y rendre, je devais traverser une rivière qui divisait Kassala en deux. En automne, quand la rivière était en crue, le seul moyen de la traverser était de se faire porter sur des porteurs spéciaux. À l’époque, l’école se situait dans une région sauvage et peu peuplée, pleine d’animaux prédateurs, sans électricité ni service essentiel. »
Comme directrice, Zeinab doit vivre à l’école. Elle y amène deux de ses cousines qui, par son influence, devienent professeures à leur tour. Sa détermination pour l’éducation des filles et l’amélioration de leurs conditions de vie met parfois sa vie et celles de ses enfants en danger. En 1967, Zeinab accepte un poste à l’école du village de Kassab, dans El Gedaref. À l’époque, elle est mariée et a quatre enfants, qu’elle doit amener avec elle à l’école. Le voyage de la maison à l’école est dangereux, elle ne peut s’y rendre que par un camion poids-lourd. Par une journée extrêmement pluvieuse, une demi-heure après que Zeinab et ses enfants y soient embarqués, le camion tombe en panne. Le temps est froid et venteux, et les enfants se sentent mal : deux ont la fièvre. Par chance, un autre camion passe et a ramène Zeinab et ses enfants au plus proche village. L’engagement de Zeinab envers l’éducation des filles témoigne de sa détermination à transformer réellement la vie des femmes au Soudan.
Comme directrice, Zeinab doit vivre à l’école. Elle y amène deux de ses cousines qui, par son influence, devienent professeures à leur tour. Sa détermination pour l’éducation des filles et l’amélioration de leurs conditions de vie met parfois sa vie et celles de ses enfants en danger. En 1967, Zeinab accepte un poste à l’école du village de Kassab, dans El Gedaref. À l’époque, elle est mariée et a quatre enfants, qu’elle doit amener avec elle à l’école. Le voyage de la maison à l’école est dangereux, elle ne peut s’y rendre que par un camion poids-lourd. Par une journée extrêmement pluvieuse, une demi-heure après que Zeinab et ses enfants y soient embarqués, le camion tombe en panne. Le temps est froid et venteux, et les enfants se sentent mal : deux ont la fièvre. Par chance, un autre camion passe et a ramène Zeinab et ses enfants au plus proche village. L’engagement de Zeinab envers l’éducation des filles témoigne de sa détermination à transformer réellement la vie des femmes au Soudan.
Les filles bénéficient aujourd’hui du labeur de Zeinab. Grâce à ses efforts soutenus, bien des filles possèdent un diplôme universitaire, et leur autonomie financière leur permet de subvenir aux besoins de leur famille. C’est un pas vers le développement et le bien-être au Soudan.
Afrique | Soudan