Paulina Chiziane (Mozambique)


Peacewomen

« En travaillant pour la Croix-Rouge, j’ai finalement compris que le crayon et le papier étaient mes armes de combat. »

Paulina Chiziane est née en 1955 et a grandi à Maputo, en Mozambique. En 1989, après avoir publié plusieurs articles dans la presse mozambicaine, elle écrit « Balada de Amor ao Vento » et, en 1996, « Ventos do Apócalipse ». Son roman « Niketche: Uma História de Poligamia » (2002) a remporté le prix Jose Craveirinha de l’Association des auteurs mozambicains. Paulina Chiziane a travaillé pour la Croix-Rouge et comme conseillère technique auprès de différents projets d’émancipation des femmes. Ses oeuvres reflètent ses rencontres avec les femmes et les ravages de la guerre civile au Mozambique.

Paulina Chizane a d’abord écrit sous la forme d’un journal, mais contrairement aux autres filles, le matin elle écrivait ses rêves dans un journal de rêves. En découvrant sa plume habile, ses amies lui ont demandé de les aider à écrire des lettres d’amour, et l’ont surnommée « secrétaire de l’amour ». Plus tard, à la chute du régime fasciste au Portugal, la politique au Mozambique a changé. Le mouvement pour l’indépendance a pris de l’ampleur, et les femmes ont commencé à s’intéresser à leurs droits.
Paulina a travaillé comme secrétaire au ministère de la Santé, puis comme assistante de laboratoire au ministère de l’Agriculture, mais c’est son travail avec la Croix-Rouge qui a marqué sa vie. Dans des régions dangereuses, elle soutenait les gens dans le besoin. C’est ainsi qu’elle a commencé à prendre des notes sur ce qu’elle voyait et ressentait. Ses rencontres sont illustrées dans son premier livre, « Balada de Amor ao Vento » (Ballade d’amour dans le vent), où elle raconte l’histoire d’une femme de la campagne confrontée aux traditions patriarcales dans sa recherche de l’amour et de sa propre voie dans le monde. C’est le premier livre écrit par une Mozambicaine après l’indépendance, et le premier écrit par une Africaine d’un pays lusophone. Le livre est un succès, particulièrement auprès des femmes, notamment parce qu’il met en scène une femme africaine qui parle de la condition féminine en Afrique. Même si ce livre critique l’attitude des hommes, il parvient à outrepasser les barrières homme-femme.
Pour ses prochains livres, Paulina compte s’inspirer de la lutte des femmes du Mozambique pour leurs droits et leur liberté, à travers des sujets comme la guerre civile, les légendes et mythes africains, les questions de genre, l’accès des femmes aux services de base et le développement de l’Afrique.

La guerre civile du Mozambique, qui a duré de 1977 au début des années 1990, est présente dans de nombreuses œuvres d’art, de littérature, de théâtre et de musique. Paulina Chiziane souligne l’importance du rôle des femmes, en mettant l’accent sur leur statut socialement désavantagé.

NAFEZA (Núcleo das Associações Femeninas da Zambézia)
Croix-Rouge Mozambique

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