Kate Adoo Adeku (Ghana)


Par la qualité de ses relations interpersonnelles, qui sont d’une importance capitale dans la culture africaine, Kate s’est distinguée dans son domaine d’intervention.

La professeure Kate Adoo Adeku est une femme courageuse issue d’une petite communauté rurale. Non seulement elle enseigne, mais elle s’investit activement dans divers organismes non gouvernementaux tels que Population et Développement (PAD), Institut d’éducation des adultes de l’Université du Ghana et l’Association des femmes contre le Sida en Afrique (SWAA), une organisation panafricaine qui fait de la recherche sur le VIH/sida, sur la violence liée au genre, de même que sur les enfants orphelins et vulnérables.

Dès l’âge de 12 ans, Kate Adoo Adeku s’engageait dans diverses activités visant à faire changer la situation de ses soeurs des communautés rurales et urbaines et à améliorer leur qualité de vie. Depuis, elle a formé des formateurs pour le programme national d’alphabétisation dans les dix régions du Ghana et a coordonné un programme d’éducation communautaire de base. Il en résulte que les femmes et les hommes qui ont appris à lire, à écrire et à gérer leur budget sont maintenant moins vulnérables à la pauvreté. Pour cette raison, le nom de Kate Adeku est connu dans de nombreuses communautés et bien des femmes affirment que grâce à son travail, elles ont pris confiance en elles-mêmes. La formation qu’elle dispense aux adultes s’adresse à toutes les couches de la société, des travailleurs du secteur informel jusqu’aux médecins.
Son travail à l’Institut d’éducation des adultes a influencé d’autres institutions dans la région. C’est particulièrement vrai de sa formation à distance sur la prévention du VIH/sida, qui a suscité de l’intérêt jusqu’en Afrique du Sud.

En 1986, lorsque VIH/sida était identifié pour la première fois au Ghana, le taux d’infection s’élevait à 1,5 %. Il se situe aujourd’hui à 3,6 %. Les quelque 52 961 cas recensés ne représentent que 30 % des personnes atteintes du VIH/sida, car la plupart se font traiter dans des centres traditionnels ou des camps de prière, ou n’en parlent tout simplement pas.

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