Marjorie « Maggie » Hodgson (Canada)


Peacewomen

« Après avoir beaucoup souffert, Maggie Hodgson a pu accéder à la paix intérieure. Je suis une meilleure citoyenne pour l’avoir connue, elle, ainsi que son travail.» Phillis Bocock.

Marjorie «Maggie» Hodgson croit que le succès du combat contre l’abus des substances chez les autochtones doit être loué. Elle a créé deux réseaux, un national et un international, permettant aux communautés indigènes de partager leurs connaissances. Elle facilite aussi la guérison entre les victimes et les responsables des politiques gouvernementales antérieures qui toléraient l’abus des étudiants autochtones dans les écoles résidentielles.

La plus jeune de six enfants, Maggie Hodgson est née en Colombie Britannique, au Canada, d’une mère autochtone, survivante d’une école résidentielle que le gouvernement canadien imposait aux Premières Nations au moyen une politique d’assimilation. Ces écoles ont été le théâtre d’abus physiques et sexuels, ainsi que de mauvais traitements, provoquant désordres émotionnels et abus de substances chez plus de 12 000 autochtones. Maggie provient d’un milieu semblable. Ses parents étaient alcooliques et pauvres. Mariée à 17 ans, elle est devenue mère de deux enfants à 18 ans. Activiste pour les lois contre la pauvreté, elle a été plongée dans cette lutte pour la vie lorsqu’elle a forcé l’investigation des abus sur 26 enfants dans des foyers d’accueil. À titre de directrice d’un institut de formation pour les autochtones, elle développe des méthodes d’éducation, d’intervention et de guérison. Co-fondatrice de La journée nationale de guérison et de réconciliation, ainsi que du Healing Our Spirit Woldwide, Maggie croit que les individus, les familles et les communautés qui ont vécu des tragédies doivent célébrer même les plus petits succès. Le succès de ses propres groupes fait foi de ses croyances. Elle a lancé la semaine nationale contre la dépendance aux drogues qui a débuté sans fonds auprès de 25 communautés autochtones. En trois ans, 1 500 communautés se sont ajoutées avec 700 000 participants. Elle anime des groupes de guérison partout au Canada avec les responsables et les victimes et travaille sur un processus favorisant les règlements hors cours pour les 13 000 indigènes qui poursuivent le gouvernement pour des abus physiques et sexuels. Elle co-préside un groupe de travail qui a convaincu le gouvernement d’allouer 74 millions de dollars pour offrir des services de thérapie aux survivants des écoles résidentielles et 10 millions pour des activités commémoratives.

A l’adolescence, Maggie a été violée par un homme d’affaires. Lorsque sa mère l’a rapporté à la police, l’officier lui a dit : »Que voulez-vous ? Vous êtes alcoolique et autochtone.» À 59 ans, Marjorie est frêle. Elle a subi une crise cardiaque et plusieurs attaques de paralysie. Mais elle continue ses sessions de guérison.

Journée nationale de guérison et de réconciliation
Healing Our Spirit Woldwide

Amérique du Nord | Canada