Tahanouma Walet Abeb (Mali)


« Je lutte pour conserver un arc-en-ciel au dessus du Mali, mon magnifique et multiethnique pays natal, et je continue d’aider ces enfants qui seront un jour appelés à bâtir notre pays. »

Née en 1939 à Kidal, cette magnifique grand-mère a bien servi son pays lors de la rébellion touareg dans le nord du Mali, entre 1990 et 1996. Tahanouma Walet Abeb est veuve d’un administrateur colonial français et mère d’une fille et d’un garçon. Elle n’a reçu aucune éducation scolaire mais a beaucoup appris de la vie, ce qui a fait d’elle une disciple de la paix. Beaucoup l’appellent « Maman la paix ».

Tahanouma Walet Abeb, une Touareg, a habité Bamako un certain nombre d’années pour aider à rétablir la paix dans son pays et à réconcilier les cœurs et les esprits. Elle a lutté pour la paix pendant toute la période de rébellion, et a fini par convaincre les différents mouvements de s’asseoir à la table de négociation avec le gouvernement central afin de signer un traité de paix. L’objectif a été atteint et Walet y a été pour beaucoup.
Elle est à la tête du Mouvement national des femmes pour la sauvegarde de la paix et l’unité nationale, une structure puissante qui a toujours œuvré pour un Mali paisible et stable. La force de Walet est qu’elle a toujours compris que les problèmes de développement ne se réglaient pas par les armes, mais par la paix et par l’instauration de projets soutenus par le gouvernement et les partenaires du développement. Elle et son mouvement s’efforcent de sensibiliser les femmes nomades à comprendre ce que signifie la citoyenneté à part entière.
De plus, son combat en faveur des jeunes Maliens déshérités s’est poursuivi depuis l’indépendance du Mali en 1960. Au début des années 1990, c’est avec détermination que, avec des jeunes femmes, elle a pénétré dans les bases des rebelles pour les convaincre d’entamer un dialogue avec le gouvernement.

La rébellion touareg a débuté dans les années 1990, fomentée par des groupes qui voulaient obtenir leur autonomie ou former leur propre nation. La désertification et la sécheresse ont modifié les itinéraires traditionnels de migration, ce qui a entraîné un conflit croissant avec les groupes voisins. En 1995, des modérés des deux côtés ont négocié un accord de paix.

Mouvement national des femmes pour la sauvegarde de la paix et l’unité nationale

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